Le modèle SORC – Situation, Organisme, Réponse, Conséquence – est un outil simple et puissant pour mieux comprendre le lien entre ce que vit un enfant, ce qui se passe en lui, comment il réagit, et ce que cela entraîne. En l’utilisant, les familles et professionnels peuvent agir avec plus de clarté et adapter leur accompagnement.

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Comprendre un comportement ne se limite pas à ce que l’on voit. Le modèle SORC permet d’aller plus loin : il aide à relier la situation vécue, ce que ressent l’enfant, sa réaction, et les effets qui en découlent. Un outil concret pour observer sans juger et ajuster les accompagnements pas à pas.

C’est le contexte dans lequel le comportement se produit : le lieu, le moment, la tâche demandée, les personnes présentes, le ton employé…
Exemple : pendant une activité écrite, l’adulte dit : « Il faut recopier le texte sur ton cahier ».

Ici, on s’intéresse à ce qui se passe à l’intérieur de l’enfant : émotions, pensées, sensations. Ces éléments internes influencent directement la réaction, surtout chez les enfants présentant un TDAH, un trouble DYS ou un TSA.
Exemple : l’enfant pense « C’est trop long » ou « Je vais me tromper ». Il sent la fatigue, de la tension dans les mains, et son attention commence à décrocher.

ardoise à craies avec inscription : imagine peace please - imaginez la paix s'il vous plait - origine pixabay
Origine Pixabay

C’est le comportement visible, la manière dont l’enfant réagit face à ce qu’il ressent.
Exemple : il soupire, se lève, dit « C’est nul ! » ou se met à discuter avec un camarade.

Ce sont les effets immédiats et différés du comportement – pour l’enfant comme pour l’adulte.
Exemple : l’enseignant ou le parent le reprend (« Assieds-toi ! »), le ton monte, et le travail n’avance pas. À long terme, l’enfant peut associer les activités écrites à une expérience stressante, renforçant le refus de tâche.

Pour mieux comprendre comment les conséquences peuvent entretenir des « cercles vicieux », voir l’article de tcc.apprendre-la-psychologie.fr Le modèle SORC et les cercles vicieux .

Père lisant un livre à son enfant effet peinture - image générée par ia - origine Pixabay
Image générée par ia – origine Pixabay
  • Il permet de rendre visible ce qui se joue à l’intérieur de l’enfant.
  • Il évite les interprétations hâtives (« il fait exprès », « il ne veut pas »).
  • Il aide à adapter la situation (consigne, durée, supports visuels, pauses).
  • Il invite à récompenser les efforts plutôt que de sanctionner la difficulté.
  1. Remplir un tableau : Situation / Organisme / Réponse / Conséquence.
  2. Observer sans juger : noter les faits, pas les intentions.
  3. Identifier les leviers :
    • Situation : simplifier la tâche, clarifier la consigne, prévoir des pauses.
    • Organisme : reconnaître la fatigue, proposer un temps calme ou un mouvement.
    • Réponse : encourager un comportement alternatif (demander de l’aide, respirer).
    • Conséquence : renforcer positivement les efforts, valoriser la régulation.
  4. Ajuster et tester : chaque enfant réagit différemment ; l’essentiel est d’expérimenter.
Un frère et une soeur se tenant par l'épaule dans un champ et regardant au loin la forêt - Origine Pixabay
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Le modèle SORC aide à comprendre pourquoi un comportement survient et comment le faire évoluer. C’est un outil de communication précieux entre familles et enseignants, qui favorise une approche bienveillante et cohérente autour de l’enfant.

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